Crânes, Têtes de Mort, Skull
ACHAT et VENTE DE CRÂNES, TÊTE de MORT, SQUELETTE, SKULL
SYMBOLIQUE DU CRÂNE
Le crâne est le sommet du squelette, le siège anatomique du cerveau, donc de la pensée et pour certaines croyances anciennes, il est le siège de l'âme et la force vitale du corps et de l'esprit ; s'approprier le crâne de quelqu'un équivaut de s'accaparer de son âme et de son énergie vitale et de ses effets bienfaisants.
Le crâne d'un défunt est le symbole de la mort physique ; à ce propos, il est souvent présenté entre deux tibias (l'un des deux os de la jambe) croisés en X formant la croix de Saint-André :
Le symbole de la mort : la croix Saint-André
Le crâne, par translation du microcosme au macrocosme dans de nombreuses légendes européennes et asiatique, est le symbole de la voûte du ciel, c'est ainsi, le crâne du géant Ymir, dans la mythologie nordique, devient à sa mort la voûte céleste et dans la mythologie vedique, la voûte céleste est formée du crâne de " Hara ", l'être primordial.
Chez les Aztèques, certains crânes furent ornés de pierres précieuses et conservés comme étant des éléments protecteurs ; en Afrique, dans le même but, des crânes furent couverts par une couche d'argile puis peints.
Le mot Golgotha, qui est le nom du mont où fut crucifié Jésus-Christ est un terme araméen signifiant "crâne " et le mot " calvaire " dans les évangiles vient du Latin "calvaria " qui équivaut " crâne ".
Une légende rapport que le crâne d'Adam, le premier homme, à l'origine du péché originel, fut déposé dans une grotte située sur le mont Golgotha ; le sang du Jésus crucifié, en se versant sur ce crâne lave Adam de son péché.
Dans la peinture de l'époque baroque, la nature morte associée à la présence d'un crâne servait à illustre la vanité (défaut d'une personne qui a une trop haute opinion d'elle-même), alors le rôle du crâne dans ces peintures est d'attirer l'intention de cette personne à sa propre future mort.
LE CRANE DANS L’ART et la LITTERATURE
Le crâne, siège de la pensée, et donc du commandement suprême, est le chef des quatre centres, par lesquels les Bambara résument leur représentation macrocosmique de l'Homme ; les trois autres centres étant situés à la base du sternum, au nombril et au sexe. Sur les autels de la société initiatique Korê, quatre poteries, pleines d'eau céleste, recueillie à la première et à la dernière pluie de l'année, figurent ces quatre points ; la poterie centrale, représentant le crâne, contient quatre pierres de tonnerre qui matérialisent le feu céleste, expression de l'esprit et de l'intelligence de Dieu, et son avatar microcosmique, le cerveau humain, forme de l'œuf cosmique et comme lui matrice de la connaissance.
Dans de nombreuses légendes européennes et asiatiques, le crâne humain est considéré comme un homologue de la voûte céleste. Ainsi dans le Grimnismâl islandais, le crâne du géant Ymir devient à sa mort la voûte du ciel ; de même, selon le Rig-Veda, la voûte céleste est-elle formée du crâne de l'être primordial établit justement un parallèle entre la valorisation de la verticalité sur les plans du macrocosme social (les archétypes monarchiques), du macrocosme naturel (sacralisation des montagnes et du ciel), et du macrocosme humain ; ce qui explique aussi bien les innombrables formes du culte des crânes (crânes des ancêtres ou crânes trophées) que les analogies cosmogénétiques, ci-dessus mentionnées. De la même loi d'analogie entre le microcosme humain et le macrocosme naturel procèdent les assimilations des yeux aux luminaires célestes et du cerveau aux nuages du ciel.
LE CULTE DU CRÂNE
Le culte du crâne n'est pas limité à l'espèce humaine. Parmi les peuples de chasseurs, les trophées animaux jouent un rôle rituel important, qui est lié à la fois à l'affirmation de la supériorité humaine, attestée par la présence au village d'un crâne de grand gibier, et au souci de préservation de la vie : le crâne est en effet le sommet du squelette, lequel constitue ce qu'il y a d'impérissable dans le corps, donc une âme. On s'approprie ainsi son énergie vitale.
Tite-Live, 23, 24, raconte que les Gaulois cisalpins qui, en 216 av. J.-C., avaient surpris et détruit dans une embuscade l'armée du consul romain Postumius, emportèrent les dépouilles et la tête coupée de ce magistrat en grande pompe. Son crâne, orné d'un cercle d'or, leur servit de vase sacré pour offrir des libations dans les fêtes. Ce fui aussi la coupe des pontifes et des prêtres du temple et, aux yeux des Gaulois, la proie ne fui pas moindre que la victoire. Le symbolisme du crâne rejoint celui de la tête, considérée comme trophée guerrier, et celui de la coupe. Il faut mentionner aussi les crânes des sanctuaires celtiques du sud de la Gaule : Entremont, la Roquepertuse et Glanum (Saint-Rémy-de-Provence), qui étaient accrochés à des entailles céphaliformes. Une salle des crânes existait à Entremont. Avec sa situation au sommet de la tête, sa forme de coupole, sa fonction de centre spirituel, le crâne est souvent comparé au ciel du corps humain. Il est considéré comme le siège de la force vitale du corps et de l'esprit... En tranchant la tête du cadavre... en conservant le crâne par-devers lui... le Primitif a atteint plusieurs buts : d'abord celui de posséder le souvenir le plus direct, le plus personnel du défunt, puis celui de s'approprier sa force vitale el ses effets bienfaisants pour le survivant. En accumulant les crânes, ce soutien spirituel prend de l'ampleur... De là, ces monticules de crânes découverts par certaines fouilles. De là aussi, l'utilisation du crâne, réceptacle de la vie à son haut niveau par les alchimistes dans leurs opérations de transmutation.
CRÂNE ET FRANCS-MACONS
Dans la franc-maçonnerie, il symbolise le cycle initiatique : la mort corporelle prélude de la renaissance à un niveau de vie supérieur et condition du règne de l'esprit. Le symbole de la mort physique, le crâne, est l'analogue de la putréfaction alchimique, comme le tombeau est celui de l'athanor : l'homme nouveau sort du creuset où le vieil homme s'anéantit pour se transformer. Le crâne est souvent représenté entre deux tibias croisés en X, formant une croix de saint André, symbole de l'écartèlement de la nature sous l'influence prédominante de l'esprit et, en conséquence, symbole de perfection spirituelle.